LE LIT DE DIEU

Le lit de Dieu

par Rosa Mundi
16 mètres x 160 cm de gaze de lin pur lin, charbon de bois, fils dorés
Installation de verre, corde et fer

Lieu Cappella del Castello di Morsasco | Alessandria Piemonte Italie

Le Lit de Dieu expire le temps des sept jours de la création du monde, selon les écritures sacrées des trois religions abrahamiques: juive, chrétienne et musulmane.
La genèse est rythmée dans l’œuvre par la création de 6 toiles, pour former un lit suspendu, qui représentent les six premiers jours de la création culminant, au septième jour, avec le repos bien mérité de Dieu.
Sur la gaze de lin Rosa Mundi dessine au fusain et à l’encre, jour après jour, le temps de la création: la lumière qui vient des ténèbres, les terres émergées, le ciel, la mer et la terre qui se forment, les monstres du ciel et la mer, les plantes et les arbres, la voûte céleste, la création de l’homme et enfin le repos de Dieu représenté avec une sphère de verre et de miroirs qui reflète tout et des regards immanents et vit en tout.
Le Lit de Dieu est aussi une vision œcuménique d’un grand dialogue entre les trois principales religions abrahamiques successivement et nées des côtes de l’autre, mettant en évidence leurs points de rencontre, en se concentrant sur leur genèse.

LA GRAPHOMANE

Scénario et chorégraphie | Rosa Mundi

La graphomane

ἰδὲ γὰρ ἀνθρώπους οἷον ἐν καταγείῳ οἰκήσει σπηλαιώδει, ἀναπεπταμένην πρὸς τὸ φῶς τὴν εἴσοδον ἐχούσῃ μακρὰν παρὰ πᾶν τὸ σπήλαιον, ἐν ταύτῃ ἐκ παίδων ὄντας ἐν δεσμοῖς καὶ τὰ σκέλη καὶ τοὺς αὐχένας, ὥστε μένειν τε αὐτοὺς εἴς τε τὸ πρόσθεν μόνον ὁρᾶν, κύκλῳ δὲ τὰς κεφαλὰς ὑπὸ τοῦ δεσμοῦ ἀδυνάτους περιάγειν, φῶς δὲ αὐτοῖς πυρὸς ἄνωθεν καὶ πόρρωθεν καόμενον ὄπισθεν αὐτῶν , μεταξὺ δὲ τοῦ πυρὸς καὶ τῶν δεσμωτῶν ἐπάνω ὁδόν , παρ ἣν ἰδὲ τειχίον παρῳκοδομημένον, ὥσπερ τοῖς θαυματοποιοῖς πρὸ τῶν ἀνθρώπων πρόκειται τὰ παραφράγματα , ὑπὲρ ὧν τὰ θαύματα δεικνύασιν ( La République de Platon VII 514 a – b)

Biennale du sel | Pietralia Soprana – Sicile 2017

Le spectacle raconte l’histoire de quatre prisonniers (Mario Bajardi, Barbara Cammarata, Rosa Mundi, Stella Wirz) attachés un à un, pour ne pas pouvoir se retourner, assis par terre au fond d’une grotte. En dehors de la grotte se trouve le monde qui bouge et des rumeurs. Musique composée par Mario Bajardi en arrière-plan. L’écho et le grondement du monde pénètrent dans la grotte modifiant la perception humaine. Derrière eux, près de la paroi de la grotte, il y a un feu intense une projection réelle et imaginaire des prisonniers générée par leurs ombres unies au monde réel. L’un des prisonniers écrit sans cesse des lettres dans un cahier et les froisse progressivement et les jette par terre. Les textes des lettres sont en français et sont tirés du roman de la psychothérapeute belge Sophie Buyse, publié en 1995 par L’Ether Vague Patrice Thierry.
La psychothérapeute bien connue a écrit les nombreuses lettres qui composent son roman à l’occasion d’un stage scientifique qu’elle a effectué en 1990 dans les murs de l’institut psychiatrique historique de l’île de San Clemente à Venise, aujourd’hui transformé en hôtel de luxe.
Les quatre prisonniers incarnent les genres d’être qui remontent à l’œuvre de Platon, en binôme, c’est-à-dire au sensible et à l’intelligible. Les ombres sont le reflet de notre imagination, de nos peurs, de nos cauchemars et de nos peurs. L’installation de Rosa Mundi représente la vie et son devenir dans un rituel cyclique infini de naissance et de mort réelles et vice versa. l’esprit humain, barrière et prison de notre âme Les lettres, la correspondance unilatérale symbolisent le passage et la métamorphose d’idées immatérielles en mots matériels écrits. Le sel et le feu représentent le passage, l’acte libérateur qui permet au prisonnier, libéré et libéré du groupe, de passer de la connaissance sensible à la connaissance intelligible. Le rite du sel et du feu sanctionnent l’acte libérateur de notre pensée qui se débarrasse des peurs et de la négativité et regarde la vérité sans aucune crainte. Surmontant la peur de l’éclat de la lumière et de son aveuglement le regard de l’homme emprisonné et habitué à vivre exclusivement dans son imagination, l’un des prisonniers vainc sa peur, se débarrasse des chaînes, se lève, prend les lettres froissées sur le sol du graphomane et les jette sur le feu avec du sel. Le prisonnier libéré s’approche de la projection du feu et prend le sel bruni des flammes avec le papier brûlé et le jette sur l’installation Rosa Mundi qui s’illumine, révélant la force de la vraie connaissance, le bien et la beauté des idées libres de la médiane de pure imagination, basée essentiellement sur les sens et non sur la connaissance. La musique de Mario Bajardi composée avec Rosa Mundi pour la performance « La Graphomane » est une succession de sons issus de la pensée imaginaire des prisonniers, le glissement du stylo sur l’écriture papier, les flammes du feu réfléchi, le bruit du sel sur le brasier, le son chaman de la vraie connaissance interprétée par Iris Pattyn, quelques mots tirés de la République de Platon et du roman psychologique de Sophie Buyse La Graphomane.

Cartographie virtuelle Physiognomie transanimale morpho-empathique

Cartographie virtuelle Physiognomie transanimale morpho-empathique

Cartographie virtuelle Physiognomie transanimale morpho-empathique
À partir de la création de la Camera Obscura dans le Libro Magia naturalis par Giovan Battista Della Porta en 1586 (humaniste napolitain, auteur de Humana Physiognomonia dans lequel le portrait psychologique et moral de l’homme est tracé à partir de son apparence physique globale) Rosa Mundi élabore et poursuit un travail qui explore l’empathie esthétique / matérielle / phénoménologique / spirituelle / animale. Un voyage et une recherche sur l’empathie qui part de l’œil animal construit avec le même principe de la chambre noire où l’objectif correspond au cristallin, le trou pour l’entrée de la lumière vers la pupille, au-delà duquel la chambre noire de l’œil ( au bas de la rétine, les images sont projetées à travers un processus cérébral). La communication entre deux chambres noires décrit mieux la capacité d’identification, considérée comme l’intuition, qui permet d’accéder aux domaines de la vie psychique et sensorielle. A travers un nombre indéterminé de grandes photos des yeux d’êtres vivants (animaux, hommes) imprimées sur de la soie amidonnée (tirées et encadrées dans une pièce sombre et découpées à hauteur de l’élève) le public scrutera la deuxième couche (la chambre noire) tenant Images de la vie virtuelle de la vie de cet œil avec une micro vidéo de 9 secondes. Au dos, une couche supplémentaire avec une pupille au centre mais sur les côtés la projection réfléchie du flux de la vie virtuelle visible avec empathie sur les côtés de la pupille. L’art vidéo avec la création de correspondance vidéo de vie virtuelle à défilement rapide donnera le sens rythmique du temps donné à l’empathie, une perception immédiate définie comme l’intuition. Deux observateurs occasionnels partiront de côtés opposés sur leur voyage empathique transanimal, se croisant alors qu’ils errent et observent dans la pièce sombre. L’observateur devra passer chaque œil et écrire cinq mots sur un écran tactile (Visus au-delà + 4 sens primitifs) tout de suite sur chaque expérience empathique vécue, aura 4,5 secondes pour écrire (se reconnecter au rythme espace-temps de l’intuition empathique ). Dans chaque élève, l’observateur pourra rester le temps nécessaire pour visionner la vidéo de la vie virtuelle rétroprojectée et passer à l’élève suivant, 9 secondes pas une seconde de plus. Son procédé se fera pieds nus et sur le sol il y aura différents modes de passage, sable, eau, boue, talc, vent, chaleur. Au final, dans les deux derniers élèves il y aura aussi des écouteurs, et les 5 mots défileront les uns dans les autres multipliés par les élèves vus, croisés avec les mots de l’autre observateur occasionnel contemporain. S’il y avait une coïncidence entre les paroles des deux individus, un son correspondant au battement d’ailes transformé en production dans Infrasuono avec la projection correspondante d’un parfum très fort d’essence de rose.